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Version Conférence |
3/ Le Réseau Internet. Le réseau Internet porte sur le plan de l’éducation environnementale un certain nombre de rêves de par ses caractéristiques. Tout d’abord il modifie le rapport de l’individu à l’information écrite. Ce rapport n’est plus linéaire car le lecteur, devant la masse de données auxquelles il peut avoir accès s’il le veut, et seulement s’il le veut, est obligé de chercher, sélectionner et hiérarchiser l’information. Il doit apprendre à apprendre et adopter une attitude participative. Ensuite, il abolit temps et espace et permet de parcourir rapidement, économiquement, et virtuellement le monde en restant chez soi. Il est un formidable outil de recherche de contacts et de personnes ressources. A partir de là, l’éducation environnementale développe sur la Toile deux types de projets : soit des projets relatifs à des thématiques sur grande échelle telles que les rapports nord-sud, la biosphère, le développement durable, l’eau… soit des projets relatifs à une zone géographique bien délimitée. Le courrier électronique joue ici un rôle essentiel. Ainsi le programme "Jeunes reporters pour l’environnement" de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe invite ses membres à rédiger des rapports sur des thèmes environnementaux qui sont ensuite "postés" électroniquement. Les étudiants peuvent aussi par là même solliciter l’aide de scientifiques et d’experts de leur pays ou de leur région. Médiatisant les projets, l’Internet favorise enfin la participation "virtuelle" aux congrès et conférences internationales. Le congrès international sur l’eau de Kaslik en 1998 en fut un très bon exemple. Pour les enseignants, animateurs et pédagogues la toile offre également de très nombreuses sources d’informations, plans de cours et fiches pédagogiques susceptibles de les aider à construire leurs propres interventions. Sur le plan pédagogique le travail en réseau oblige l’enseignant à modifier ses habitudes et à abandonner les pratiques traditionnelles : organisé en ateliers interdisciplinaires, le travail demande à l’élève un véritable effort d’organisation et de structuration des connaissances et partant, une responsabilisation et une prise d’initiative personnelles qui justifient plus d’autonomie. Il peut devenir absurde par exemple de lui imposer de demander l’autorisation de se lever lorsqu’il en a besoin. Or, nous rejoignons ici la pédagogie de type constructiviste dans laquelle le maître devient accompagnateur. Il n’en reste pas moins que le travail derrière un écran ne vaut pas une observation réelle sur le terrain. Celle-ci se fait dans le cadre d’animations et au moyen d’un outil plus traditionnel : la mallette pédagogique.
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