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REMERCIEMENTS A MONSIEUR JEAN-YVES MITTON OU L'HISTOIRE DE LA NAISSANCE D'UNE COUVERTURE.

Ecrire un mémoire, une thèse, un livre, un scénario, un projet d'activité... ou fabriquer un site Internet est une activité véritablement passionnante pour toute personne qui s'intéresse à l'art ou à la création en général. Mais lorsque l'on veut faire les choses du mieux possible il est parfois des questions inévitables telles que celles relatives à la présentation, à l'illustration ou à la couverture de son ouvrage.

Voilà bien une question qui me tortilla les neurones pendant un bon moment durant la rédaction de mon manuscrit ! Mon travail de recherches s'intitulant "Comment éduquer le public au respect de l'eau ?", il m'apparut très vite que j'aurai tout intérêt à l'appuyer d'une illustration de couverture propre à en symboliser le contenu tout en en valorisant l'idée.

Pour ce qui est de symboliser, il me sembla qu'une illustration réalisée par la main de l'homme serait plus porteuse qu'une photo. L'éducation est un travail de longue haleine tout comme peut l'être la réalisation d'un dessin. Pratiquant depuis des années en amateur comme en dilettante l'art merveilleux de la bande dessinée, ma première idée fut évidemment de concevoir moi même l'illustration idéale. Je voulais quelque chose d'urbain, quelque chose qui puisse nous montrer tels que nous sommes devenus, vivants déconnectés de la nature, indifférents à ce qui nous entoure, trop souvent refermés sur notre propre vie. Il est très important pour moi de toucher l'homme de la Cité et je recherchais donc une image me permettant d'opposer - mais pas nécessairement dans un sens conflictuel - l'homme de la rue à l'élément liquide. La pluie me parut être l'illustration idéale.

Avant d'entamer mes études sur l'eau je n'aimais pas la pluie. Source de gêne, elle me mouillait, dérangeait souvent mes petits projets, me rendait maussade et peignait mon ciel de gris. Avec le temps et les prises de conscience qui s'ensuivirent, j'appris à aimer la pluie et à la remercier de venir me mouiller. Il me sembla donc qu'un paysage urbain noyé sous la pluie était ce qu'il convenait à l'idée d'une éducation du public au respect de l'eau.

Fort de tout cela, il s'avéra néanmoins que je fus incapable de dessiner quelque chose de valable ! Avais-je visé trop haut ? Mon idée n'était elle pas la bonne ? Etais-je en panne d'inspiration ? Reste que je ne "voyais" pas mon illustration, et l'on ne peut dessiner ce que l'on ne voit pas !

S'ensuivit quelques semaines d'interrogations jusqu'à ce beau matin de printemps où je fus littéralement réveillé par un "flash" ! J'avais trouvé !

Il y avait de cela une bonne vingtaine d'année, en 1980 plus exactement, j'avais lu une bande dessinée s'intitulant "Mikros, Titan microcosmique" histoire relatant les aventures de trois super héros miniaturisés. La première planche du deuxième épisode, publié dans le mensuel Mustang au n° 55 de juillet 1980, me revint alors en mémoire : on pouvait y voir des citadins new-yorkais marchant sous la pluie. Je tenais mon paysage urbain.

Cette illustration vous la connaissez, c'est celle qui décore les pages de ce site et celle que j'ai reproduite en haut de cette page. Copiez la, passez la à la visionneuse et regardez la bien, plongez vous dans sa magie. Vous verrez qu'elle vous évoquera bien des choses. On appelle cela le talent.

Elle contient tout, cette image ! Une jeune femme rentrant chez elle après son travail ou après être allée faire quelque course, un jeune homme de couleur qui semble regarder tristement de côté, un policier qui surveille la circulation, des gens qui courent, un quidam qui s'éloigne, engoncé dans son imperméable. Les magasins, les cinémas, l'ultramoderne solitude d'Alain Souchon, et la pluie. La pluie à laquelle personne ne fait vraiment attention et qui dispense pourtant la vie à la Cité et à la Terre. Je ne me lasse jamais de regarder cette image. Puisse t'elle vous faire aussi rêver.

Le plus étonnant pour moi est qu'elle est restée tapie au fond de ma mémoire pendant 20 longues années. Je me souviens d'ailleurs qu'elle m'avait beaucoup marqué à l'époque sans que je ne sache pourquoi. Me doutais-je qu'elle aurait pour moi une signification particulière si longtemps après ? M'aurait elle influencé ? En tous les cas, elle est revenue à point nommé. Il est parfois de bien étranges coïncidences.

Quoi qu'il en soit je pris la décision de l'utiliser pour ma couverture. Ce serait elle ou rien d'autre. Je me mis donc en recherche de son auteur et pus contacter Monsieur Jean-Yves Mitton grâce à sa maison d'édition. Il me répondit très rapidement.

Je voudrais ici saluer la gentillesse et remercier publiquement Monsieur Mitton. Etant moi même dessinateur, je sais ce que représente pour un artiste la réalisation d'un dessin ou la création d'une histoire. C'est poser sur le papier une partie de soi. Donner un dessin ou faire un dessin pour quelqu'un est un véritable acte d'amour car c'est une partie de vous que vous donnez à l'autre. Je possède pour cela un respect infini car je sais par expérience que la personne qui reçoit ce don n'est pas toujours capable d'en comprendre la quintessence, ou n'est pas toujours capable de recevoir cet acte d'amour. Mais qu'importe car le véritable amour n'est-il pas désintéressé ?

Monsieur Mitton me fit donc l'immense cadeau de bien vouloir m'autoriser l'usage de son dessin pour illustrer la couverture de mon travail de recherche, ainsi q'un an et demi plus tard les pages sur lesquelles vous naviguez actuellement. Plus que symboliser mes thèses, cette illustration les embellit et leur donna corps. Sur son support papier, elle leur donna une âme. C'est là me faire un grand honneur et je ne puis trouver plus de mots pour lui exprimer ma gratitude.

Voici donc quelques liens concernant Monsieur Jean-Yves Mitton ainsi que son oeuvre :

http://mitton.free.fr : Jean-Yves Mitton, le Conteur d'Histoires.

http://www.cancom.net/~hbonin/bd/bd1.html

http://bande-dessinee.bdnet.com/Mitton/fiche_auteur.htm

http://www.pimpf.ovh.org/actus/semic/mitton.htm

http://www.pressibus.org/bd/polis/m/mikros.html