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L’écoformation quant à elle fait de l’environnement un maître de formation. Elle part du constat rousseauiste selon lequel trois intervenants participent à l’éducation et à l’épanouissement d’un individu : lui-même (sa nature personnelle), les autres (ses pairs, ses parents, les institutions… ) et les choses qui l’entourent.

Cette conception nous rappelle que nous développons à l’égard de notre environnement un rapport fondé sur deux modes : un mode rationnel et objectif tout d’abord, celui d’une relation d’un sujet à un objet.

Un mode affectif et subjectif ensuite celui d’un sujet à un sujet. Plus précisément celui d’un sujet humain qui s’efforce de donner un sens à… est-ce un objet ou bien un sujet non humain ?

De cette dualité vont découler deux pédagogies : une première sera évidemment rationnelle, et se centrera sur l’étude du fonctionnement objectif des écosystèmes. Privilégiant la connaissance elle favorisera la résolution des problèmes.

Une deuxième sera au contraire tournée vers l’imaginaire, la symbolique et la contemplation. Elle privilégiera l’art et la récréation.

De l’alternance entre les deux se construit un rapport équilibré entre milieu naturel et être humain. Celui-ci devient l’habitat de celui-là.

La rôle joué par l’éducateur est ici de faire le trait d’union entre rationalité et imaginaire, entre construction objective et liberté subjective c’est à dire mêler les deux tout en les séparant !

Il doit savoir exploiter chaque occasion de voyager avec le public dans l’un et l’autre champ sans pour autant se laisser emporter ni par le courant des passions, ni par celui des équations. Il doit être avant tout clair avec lui-même dans son rapport à la nature.